L’art de mettre en scène : composez avec style votre photographie culinaire

Créer une mise en scène esthétique peut sembler difficile lorsqu’on débute en photographie culinaire. Il existe de nombreuses notions à intégrer pour créer une bonne composition. C’est bien normal, au début, de se sentir dépassé par l’apprentissage de ces techniques. Vous voulez progresser ? Vous aspirez à mieux mettre en valeur vos préparations ? Cet article vous guidera pour maîtriser l’art subtil de la composition.

Le préalable

La composition définit la capacité à organiser les différents éléments d’une image entre eux. L’objectif est d’obtenir un équilibre entre les formes qui composent la photographie. 

La règle des tiers, pour une composition équilibrée

Cette règle consiste à diviser votre image en neuf parties égales, comme une grille de morpion. Les quatre points d’intersection de ces lignes sont des endroits stratégiques où l’œil est naturellement attiré. Ces points sont souvent utilisés pour positionner les éléments les plus importants de votre photographie culinaire. 

Imaginez cette grille superposée sur votre écran ou viseur d’appareil photo lorsque vous créez votre prise de vue. Les éléments-clés de votre composition devront idéalement être positionnés à l’intersection des lignes horizontales et verticales. Cela crée un équilibre visuel harmonieux. Vous engagez ainsi le spectateur, attiré par les points de forces de votre cliché. 

Petit tips utile : en shooting photo, vous pouvez généralement ajouter cette option sur votre reflex numérique.

Si vous le souhaitez, venez en apprendre plus sur la règle des tiers avec Adobe.

Les diagonales, pour le dynamisme

L’une des techniques clés pour parfaire votre composition réside dans une bonne utilisation des diagonales. Ces éléments vont bien au-delà de l’esthétique ; ils confèrent à votre photographie culinaire du mouvement, de la profondeur et une énergie propre.

Lorsque vous composez votre prise de vue, essayez d’intégrer des diagonales dans votre cadre. Des éléments de la scène, comme des ustensiles, nappes ou aliments disposés stratégiquement, formeront ces lignes. Elles orienteront le regard et ajouteront une dimension cinétique à votre photographie.

Expérimentez, observez et adaptez ces techniques à votre propre style. Il n’y a qu’en essayant que vous acquerrez de bons réflexes !

L’équilibre, pour la cohérence

Le but est de parvenir à un équilibre visuel optimal pour rendre l’image aussi harmonieuse que possible. Pour composer une photographie culinaire, ce principe est très important. Il influence la manière dont les éléments interagissent et communiquent visuellement avec le spectateur.

– L’espace négatif

Un moyen puissant d’atteindre l’équilibre est d’utiliser l’espace négatif. Il est également appelé « espace vide » ou « espace neutre ». Il désigne la zone non occupée autour de votre sujet principal. Lorsque vous utilisez judicieusement l’espace négatif, vous offrez à votre assiette un peu d’air et mettez en lumière son importance.

L’espace négatif peut être aussi essentiel que le sujet lui-même. Il crée une tension visuelle qui attire l’œil et renforce le message que vous souhaitez transmettre. Il encadre le sujet, le détache du fond et guide l’attention de l’observateur.

Photographie culinaire dont les éléments sont disposés en diagonale pour une composition dynamique.

– La composition symétrique

L’équilibre symétrique est atteint lorsque les éléments de chaque côté de l’image sont disposés de manière identique ou très similaire. Cela donne une sensation de stabilité et d’ordre.

– La composition asymétrique  

L’équilibre asymétrique, en revanche, implique une distribution inégale des objets, mais les poids visuels sont équilibrés. Par exemple, un élément de grande taille d’un côté sera équilibré par plusieurs éléments plus petits de l’autre côté. La cohérence est de mise. 

Le motif, pour le rythme

Que ce soient les formes ou les couleurs, la répétitivité d’un certain patron donne à votre photo beaucoup de caractère. Pour faire des photos, les photographes apprécient l’usage du motif pour son côté dynamique. Cette multiplicité va transmettre une sensation d’abondance.

En photographie culinaire, vous pouvez créer des parallèles entre tous les éléments de votre composition : vaisselle, ustensiles, ingrédients… Tant que le schéma reste le même, le rendu en ressortira très rythmé et structuré.

Le mouvement, pour la vivacité

Qui a dit qu’une image devait être immobile ? L’art de représenter le mouvement, ou de le sous-entendre, est l’un des piliers du stylisme culinaire. Et pour cause, il permet à la photo de raconter une véritable histoire. En le maniant agilement, vous passerez clairement au niveau supérieur en composition photographique.

Pour amener du mouvement dans vos photos, une personne peut par exemple réaliser une action telle que :

  • – découper ;
  • – verser ;
  • – mélanger ;
  • – fouetter ;
  • – soulever ;
  • – saupoudrer…

Le rendu final en sortira plus vivant que jamais ! Si vous ne voulez pas faire intervenir de modèle dans votre composition, il existe une autre solution. Sous-entendez le mouvement avec une disposition des éléments bien réfléchie et dynamique. Le spectateur doit imaginer l’action rien qu’en voyant son résultat. Cette technique est un peu plus difficile à maîtriser, mais apporte plus de finesse également.

Les angles de prise de vue, pour la perspective

Le choix de l’angle, en photographie culinaire, relève de la stratégie. Il s’agit d’une variable très importante du cadrage pour la mise en valeur de vos délices. Je vous propose de balayer les trois angles de prise de vue les plus utilisés. Afin de bien vous en emparer, notez que le choix du matériel photo est crucial. Retrouvez les détails de mon matériel de photographe professionnelle. Cet article vous aidera à faire les choix adaptés pour vos accessoires photographiques.

L’angle à 45°

Pour des photos au plus proche de la vision humaine, c’est l’angle à privilégier. Il propose une plongée de trois-quarts au-dessus de votre mise en scène. C’est un angle assez classique, naturel et passe-partout. Avec de telles photos, le spectateur aperçoit votre plat à la fois de côté et du dessus. Vous valorisez alors votre préparation en laissant entrevoir plusieurs de ses facettes, tout en créant une perspective intéressante. En plus, la personne qui regarde une photo culinaire prise à 45° se sent plus impliquée, car c’est son angle de vision naturel.

L’angle à 90°

Il se caractérise par une plongée extrême, complètement à la verticale. Cet angle aplatit un peu votre composition, mais soulignera le travail de décoration que vous ferez dans vos assiettes. L’esthétique particulière d’un angle en top view pourra apporter un certain style à vos belles photos. Sur Instagram, il est souvent utilisé. Vous pouvez d’ailleurs jeter un œil à mon compte pour vous faire une idée !

L’angle frontal

Un tel angle s’obtient en maintenant votre appareil photo droit, face à votre création. En séance photo, vous l’utiliserez principalement lorsqu’il faudra montrer l’intérieur d’un plat. Il se trouve bien adapté pour photographier des burgers, sandwiches ainsi que des recettes fourrées ou farcies. Vous mettrez alors en lumière tous les ingrédients qui composent votre préparation gourmande.

La lumière, pour la magnificence

Quand je fais du stylisme culinaire, la lumière naturelle est ma première source d’éclairage. Selon moi, il n’y a rien de tel pour transcender une composition. Même avec la lumière naturelle, vous avez de nombreuses possibilités de variations de luminosité. Toutes ont leurs atouts que vous utiliserez à bon escient en fonction du rendu voulu. Par contre, vous dépendrez des conditions météo ainsi que de l’heure de la journée. Il vous faudra faire preuve d’adaptabilité, mais aussi vous équiper d’accessoires pour diffuser et refléter la lumière.

Je vais vous donner le principe clé que vous devez absolument retenir. La réussite de votre photographie culinaire réside dans la gestion des ombres et des lumières. Pendant la retouche, sur Photoshop, vous ajusterez cet équilibre entre les deux. Oui, la lumière est fondamentale. Pour autant, son antagoniste, l’ombre, est tout aussi importante.

Par exemple, une lumière latérale éclaire un seul côté du sujet et crée des ombres harmonieuses de l’autre. Il s’agit de l’angle lumineux le plus facile à capturer, car les aliments sont généralement bien mis en valeur.

Le contre-jour, quant à lui, enveloppera gracieusement les éléments de votre composition. Vous allez sublimer les liquides translucides avec cette lumière traversante venant de derrière.

Après quelques shootings expérimentaux, vous prendrez du galon et doserez de plus en plus subtilement ce mélange. Vous pouvez en lire davantage sur la gestion de la lumière dans mon article sur les indispensables pour débuter.

Les couleurs, pour l’impact visuel

Les couleurs façonnent l’atmosphère de chaque cliché. Ces teintes peuvent susciter des réactions variées d’un individu à un autre selon son expérience ou ses émotions. 

Accordons-nous tout de même sur quelques règles de base 

Les couleurs chaudes injectent de l’énergie et de la chaleur à vos compositions, évoquant la passion et l’appétit.

D’un autre côté, les couleurs froides insufflent calme et sérénité à vos photographies culinaires. Utilisez-les pour des ambiances apaisantes et équilibrées.

Parlons aussi des couleurs complémentaires, celles situées en face l’une de l’autre dans le cercle chromatique. Elles renforcent l’impact visuel.

En revanche, les couleurs analogues, voisines sur le cercle chromatique, offrent une palette harmonieuse. Associer des teintes similaires dans votre composition procure de la cohérence et apporte une esthétique équilibrée à vos prises de vue. 

Cercle chromatique pour analyser la proximité ou la complémentarité des couleurs.
source : google

La profondeur de champ, pour la mise en valeur

Ce paramètre désigne la zone de netteté devant et derrière le sujet sur lequel vous faites votre mise au point. Tous les éléments de votre composition qui en sortent apparaissent floutés. La gestion du flou encourage l’observateur à se focaliser sur le sujet principal.

Elle se règle avec l’ouverture du diaphragme de votre boîtier en mode manuel. Les deux extrêmes possibles sont :

  • – une profondeur de champ faible, avec une grande ouverture (f/1.4) : l’arrière-plan est très flou ;
  • – une profondeur de champ élevée, avec une petite ouverture (f/12) : l’ensemble de la photo est net.

Comment composer en photographie culinaire

Les principes présentés constituent la base à maîtriser pour votre composition en photographie culinaire. Vous n’êtes pas obligé de jongler avec l’ensemble des paramètres à chaque photo. Gardez-les bien en tête et ajoutez-y votre patte artistique, une fois acquis. Au risque de me répéter, c’est en pratiquant et en expérimentant que vous progresserez et trouverez votre recette pour réussir chaque reportage.

Vous souhaitez en discuter ou approfondir la thématique avec une photographe culinaire ? Venez m’en parler, ce serait avec grand plaisir. 

Salade de mâche aux figues rôties

Alors que l’automne apparaît, on profite encore des rayons de soleil pour déguster de belles salades savoureuses et gourmandes. Ici une version ultra rapide de figues rôties au bleu.

Pour ceux qui sont un peu réfractaire à ce fromage, vous pouvez le remplacer par un fromage de chèvre classique.

Et chez vous, on les déguste comment les figues ? Plutôt salée ou sucrée ?

Ingrédients pour la salade :

  • 6 figues
  • 120 g de bleu
  • 5 grosses poignées de mâche
  • 150 g de noix de pécan
  • quelques pickles d’oignons rouges (recette ici)
  • sel, poivre
  • huile d’olive

Ingrédients pour la vinaigrette :

  • 3 c. à soupe d’huile d’olive
  • 2 c. à soupe de vinaigre de noix
  • 1 c. à café de moutarde
  • sel, poivre

15mins

10mins

Nombre de parts:

Préchauffer le four à 180°C.

Laver les figues et couper le pédoncule. Les mettre dans un plat allant au four et les fendre de haut en bas en quatre quartier, mais sans les couper complètement.

Couper le bleu en petits dés et fourrer les figues en écartant les quartiers. Saler, poivrer et arroser d’huile d’olive.

Placer les figues au four pendant 10 minutes.

Pendant ce temps, faire torréfier les noix de pécan à la poêle.

Réaliser la vinaigrette en plaçant tous les ingrédients dans un bocal et secouer jusqu’à ce que la vinaigrette soit bien mélangée.

Dans 2 bols, dresser un peu de mâche, 3 figues au bleu, quelques noix de pécan et un peu de pickles.

Arroser de vinaigrette et déguster aussitôt !

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